Les risques liés aux fumées d'incendie

En cas d'incendie, les fumées précèdent les flammes. Elles sont toxiques et inflammables.

La solution : de bons réflexes et le détecteur de fumée !

Dans un incendie la propagation des fumées précède toujours celle des flammes. C'est pourquoi la détection des premières fumées permet une alerte précoce. C’est pour cette raison que la majorité des décès lors d’incendies domestiques peut être évitée, si les victimes sont alertées dès le début de l'incendie et si elles savent comment réagir. Pour cela, il existe un système simple, efficace, indispensable : le détecteur de fumée.
La majorité des décès, suite à un incendie, est due à une intoxication aux fumées.

Lors d'un incendie, la dégradation des matériaux produit de la chaleur, des fumées, des gaz toxiques et une raréfaction de l'oxygène dans l'air ambiant en espace clos.
Dans un feu, les fumées représentent un danger majeur de par leur opacité, leur chaleur, leur toxicité, leur risque d'explosion ainsi que leur mobilité.
L'opacité des fumées peut désorienter les personnes lors des évacuations, même si les personnes connaissent parfaitement les lieux. L’œil humain n'est pas conçu pour évoluer à travers la fumée et deux inspirations de fumées toxiques peuvent provoquer une perte de connaissance.
Elles sont extrêmement chaudes : elles provoquent des brûlures non seulement externes au niveau de la peau, mais également internes par inhalation. Les éléments chimiques contenus dans les fumées sont fortement toxiques pour l’organisme.

Grâce à une alarme sonore, les détecteurs avertissent les occupants du logement en cas de départ d’incendie, dès les premières fumées. L’objectif : réagir le plus rapidement possible pour éviter d’être blessé.
Il existe différents types de détecteurs : certains détectent la fumée, alors que d’autres réagissent à la chaleur ; certains ne se fixent qu’au plafond alors que d’autres permettent une fixation au mur.
Choisissez votre modèle en fonction de vos propres besoins.
Quoi qu’il en soit, veillez à ce que tous vos détecteurs :

  • aient le marquage "CE",
  • soient conformes à la norme EN 14-604 (cela doit être inscrit sur le détecteur et sur son emballage),
  • soient équipés d’une pile de qualité: privilégiez un appareil à longue durée de vie (idéalement 10 ans),
  • aient un signal spécifique différent qui indique la faiblesse des piles,
  • aient un bouton test permettant de les vérifier, et aient une fonction signalant la faiblesse de ses piles.
  • Préférez les détecteurs qui possèdent la marque "NF" qui vous assure un meilleur suivi de qualité.

Les détecteurs doivent permettre la détection précoce de l’incendie ; il faut donc étudier la configuration de votre logement et vos habitudes de vie pour savoir où les positionner.
La réglementation précise qu’au moins un détecteur de fumée doit être installé afin de permettre la détection précoce d’un incendie, mais chaque logement est différent.

Emplacement et positionnement
Idéalement, vos pièces de vie et chacune de vos chambres doivent être équipées. Placez vos détecteurs à distance des éléments de cuisson (cuisine), des sources d'humidité (salle de bain) et des gaz d'échappement (garage).
Veillez à respecter ces règles générales quelle que soit l'habitation :

  • En partie supérieure : au plafond ou à défaut en partie haute du mur
  • À au moins 30 cm des bords et à 1 m des portes
  • Éloigné des luminaires.       

Si votre logement possède plusieurs niveaux, il est recommandé de fixer au moins un détecteur par étage.
Lorsqu’il est impossible d’installer le détecteur au plafond (par exemple plancher chauffant), il est possible de le positionner sur une paroi verticale, à 30 cm en dessous du plafond, en l’éloignant des coins.

Entretien
Vérifiez périodiquement le bon fonctionnement de vos détecteurs. Dépoussiérez-les régulièrement, pour éviter qu’ils ne s’encrassent. Sensibilisez votre entourage et notamment vos enfants, afin qu’ils sachent identifier le signal d’alarme de vos détecteurs.

Attention ! La loi nc2010-238 du 9 mars 2010 rend obligatoire l'installation d'un détecteur avertisseur autonome de fumée dans tous le logements. et ce  depuis le 8 mars 2015.
Le détecteur de fumée doit :
    •    détecter les fumées émises dès le début d’un incendie
    •    émettre immédiatement un signal sonore suffisant permettant de réveiller une personne endormie dans le seul logement où la détection a eu lieu

Pensez à informer votre assureur !
Vous devez informer votre assureur de l’installation du détecteur de fumée grâce à une attestation d'après le modèle suivant (annexe de l’arrêté du 5 février 2013 relatif à l’application des articles R.˜129-12 à R. 129-15 du code de la construction et de l’habitation,  Journal officiel du 14 mars 2013) : 


Je soussigné ........................ (nom, prénom de l'assuré), détenteur du contrat n° ........................ (numéro du contrat de l'assuré) atteste avoir installé un détecteur de fumée normalisé au  ........................ (adresse de l'assuré) conforme à la norme NF EN 14604.

indication de placement de votre détecteurs

Indication de placement de votre détecteur automatique avertisseur de fumées

Le monoxyde de carbone : un ennemi mortel et sournois

Maux de tête, vertiges, nausées, vomissements, perte de connaissance sont autant de symptômes qui doivent vous alerter sur la présence de monoxyde de carbone. Ce gaz est incolore et inodore mais peut être mortel.

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel qui résulte d'une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il se diffuse très vite dans l'environnement.

Le monoxyde de carbone vient des appareils de chauffage ou de cuisson qui marchent au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou à l’éthanol. Il ne peut pas provenir d’un appareil électrique.
Cuisinière, chaudière, chauffe-eau, chauffage d’appoint, poêle, cheminée : ces appareils peuvent produire du monoxyde de carbone s’ils sont mal entretenus ou mal utilisés.

 

  • Chaque jour, renouveler l’air du logement, pendant au moins 10 minutes, même en hiver ;
  • Assurez vous que le logement dispose de grilles ou de bouches d’aération pour que l’air circule correctement ;
  • Dégagez les aérations : lorsque les appareils fonctionnent, ils produisent du monoxyde de carbone ;
  • Le ramonage des conduits de cheminée, inserts et poêles est obligatoire deux fois par an : l’encrassement ou l’obstruction des conduits empêche l’évacuation des gaz brulés ;
  • Faire contrôler et entretenir chaque année les appareils de chauffage, les chaudières, cuisinières, chauffe-eau, etc. Demander une attestation d’entretien, qui prouve que l’appareil est correctement entretenu ;
  • Respecter les consignes d’utilisation des appareils : par exemple, ne pas utiliser un chauffage d’appoint plus de deux heures de suite ;
  • N'utilisez jamais une cuisinière, un barbecue ou un brasero comme chauffage de secours ;
  • Se munir d’un chauffage d’appoint ayant un dispositif de sécurité avec contrôle d’atmosphère ;
  • Ne jamais utiliser de groupe électrogène à l’intérieur ;
  • Les appareils neufs fonctionnant au gaz naturel doivent obligatoirement présenter le marquage CE et pour certains appareils de cuisson haut de gamme, la marque NF GAZ Sélection ;
  • Si possible, installer un détecteur de monoxyde de carbone (CO) conformes à la norme européenne EN50291 ;
  • Ne laissez jamais tourner le moteur d’une voiture dans un garage, qu’il soit privé ou public.

Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant indétectable qui se propage rapidement dans l’environnement et qui peut être mortel en moins d’une heure.

  • Une faible exposition provoque des maux de tête au niveau du front et des nausées ;
  • Une exposition moyenne provoque un mal de tête frontal persistant avec des sensations de battements, des vertiges ou étourdissements  ainsi que des vomissements. La victime est somnolente et son pouls est rapide ;
  • Une exposition importante provoque une grande faiblesse de la victime. Elle peut s’évanouir ou convulser. Si rien n’est entrepris, elle risque de sombrer dans le coma et de perdre la vie.
  • Ouvrez les fenêtres pour aérer la pièce ;
  • Arrêtez les appareils de chauffage et de cuisson ;
  • Quittez les lieux ;
  • Appelez les secours en composant le 18 ou le 112 depuis l’extérieur et suffisamment loin du logement ;
  • Ne réintégrez pas votre logement sans l’accord des secours.

Si vous êtes témoin d'une intoxication au monoxyde de carbone

Si les victimes sont conscientes :

  • Ouvrez les portes et fenêtres ;
  • Organiser l’évacuation des personnes sur place vers une zone ventilée ou extérieure
  • Prévenir les secours.
            

Si les victimes sont inconscientes dans une même pièce, la concentration de monoxyde de carbone dans l’air est peut-être très élevée :

  • Alerter immédiatement les secours en composant le 18 ou le 112  en s’éloignant des lieux ;
  • Sortir une à une les personnes concernées, par des manœuvres de dégagement d’urgence, en prenant soin de rester en apnée dans la pièce en question.

molécule de monoxyde de carbone